Premier choc en arrivant à Hanoi dans un chaos de motos, vélos, quelques voitures et trop de klaxons. On finit par s’habituer au fil des jours et on apprends même à traverser dans ce fourmillement. Les Vietnamiennes se cachent derrières leur foulard noué devant leur visage, on dirait une foule prête à perpétrer un hold-up.
Visite de monuments et pagodes embaumées par le parfum des fleurs des frangipaniers suivie de l’incontournable croisière dans la superbe baie d’Ha Long aux montagnes karstiques, typiques du Vietnam, qu’on retrouvera au fil de notre voyage parmi les paysages de rizières. La silhouette de ces montagnes semble être découpées dans du papier et se répéter à l’infini jusqu’à s’estomper dans la brume de chaleur.
Puis nous partons à la rencontre des ethnies minoritaires du Nord du Vietnam en empruntant pour commencer, la fameuse route coloniale quatre qui a marqué tant de soldats français .
Grâce à notre guide Vietnamien, mais parlant très bien le français, nous discutons avec les Thai, les Mong, les Nung,…. que nous rencontrons en chemin, nous invitants à boire le thé vert dans leur belles maisons traditionnelles sur pilotis faites de bambou et de bois, recouvertes de feuilles de latanier ou en torchis, suivant l’ethnie. Leurs vêtements nous fascinent : ils sont joliment brodés, colorés et portés pour travailler au champ ou aller au marché.
Dans les régions les plus reculées, ou peu de touristes viennent, ils dévisagent les géants que nous sommes. Une dame sur le marché vient près de moi pour mesurer la différence de taille et en est visiblement impressionnée.
Une pause forcée à cause des travaux d’élargissement de la route – piste de montagne nous permet de distribuer des échantillons de parfum et petits savons aux locaux qui taillent manuellement la roche, la brisent en mille morceaux pour en faire le gravier de la route. Malgré la chaleur ils ont une énergie et un courage à revendre.
Le nord du Vietnam offre de très beaux paysages avec des rizières à perte de vue ou les gens travaillent inlassablement, en équipe souvent, pour labourer, repiquer le riz pousse par pousse.
Près d’Hanoi une ballade en barque sur une rivière bordée de champs de fleurs de lotus et de hyacinthes vers la pagode des parfums nous laisse rêveur. Au retour un bel orage tropical nous rafraîchit les idées.
En avions nous partons à la découverte du centre du Vietnam avec sa cité impériale réputée et ses monuments funéraires de toute beauté, parfois hallucinant tellement les décors sont minutieusement travaillés au moyen de porcelaine et verre brisés en morceaux. Un repas impérial dans une villa appartenant à une descendante d’un empereur (ou était-ce une concubine?) s’impose pour se replonger dans l’atmosphère impériale d’Hué..
Hoi An le village le plus charmant offre le plus de tentations. Partout les ateliers de couture proposent de confectionner tous les vêtements possibles en quelques heures seulement. Mieux vaut prendre une bicyclette direction plage – carte postale. De jolie Vietnamiennes viennent vous proposer une pédicure, manucure, épilation artisanale, boisson fraîche.
La plus belle plage nous attends plus loin à Mui Né, villa privée presque sur la plage, cocotiers, sable fin, chaises longues sous les parasols, pêcheurs qui partent en mer de Chine dans de grands paniers pour y pêcher de délicieux calamars, poissons, crabes,…qui se retrouvent quelques heures plus tard dans votre assiette. Un repos bien mérité avant de se replonger dans le trafic trépidant d’Ho Chi Minh Ville qui sera la dernière étape de ce voyage plein de contrastes.
Corinne HERMAN.